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La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

Mon retour triomphal aux entrainements de danse

Crédit Photo : Didier Jallais

Crédit Photo : Didier Jallais

Cette semaine, j’avais prévu de faire mon retour triomphal aux entraînements de danse. 
Finalement, je n’y ai fait que mon retour. 

Cela faisait plusieurs mois que je n’y étais pas allée pour cause d’une activité professionnelle assez intense, mêlée à une certaine flemme du jeudi matin. 

Mais la tournée de mon concert L’Alliance redémarrant sous peu, il fallait que je me remette à niveau physiquement pour encaisser le choc. 

La veille au soir j’ai donc, comme à chaque veille d’entraînement, consulté le site internet de la salle pour trouver le nom du professeur qui serait en charge de l’entraînement et le google-iser (si tant est que ça s’écrive comme ça) pour voir si l’entraînement proposé serait à ma porté. (Je sais, j'ai beaucoup dit "entraînement", mais plus je le répète, plus ça me donne le courage d'aller cet entraînement). 

J’ai donc tapé sur internet le nom de la salle pour tomber sur le site :
« Sept cent quatre vingt sept »
Et curieusement, je ne trouvais rien. 
Rien de rien. 

Le sept-cent-quatre-vingt-sept n’existait plus sur internet. 

Bizarre, la salle aurait fermé ? 
C’était étrange ? 

Elle avait peut-être fermé à cause de mon absence … 

C’était étonnant et inquiétant à la fois. 

Je ré-écrivai alors le nom de la salle en chiffre : « 787 ». 

Mais toujours rien. 

Mon dieu. L’endroit n’existait plus !! 
Où irais-je m’entrainer ? 

Je n’en avais aucune idée. 

Mais à cet instant précis, une connexion inédite se fit dans mon cerveau. 

Le 787 que je cherchais ne s’appelait pas du tout le 787. 
Mais non ! 
C’est le 783 !!!!! 

Mais oui ! C’était ça ! 783 ! 

Je tapai donc sur internet « sept-cent-quatre-vingt-trois » et je tombai directement sur le site et le planning des cours. 

Alléluia !!!! 

Je m’étais simplement trompé d’un chiffre dans le nom de la salle. Il était plus qu’évident que mon absence à ces entraînements avait été beaucoup trop longue. 
Il faudrait y remédier dans les prochaines semaines. 

Le lendemain matin, donc, je partis de bonne heure en TER pour me rendre au 783, (et pas au 787, car il n’existe pas). 

En sortant de la gare de Nantes je vis une chose que je n’avais jamais vue. 
Sur le trottoir, mon chemin croisa celui d’une femme qui poussait une poussette contenant 4 bébés. Un poussette assez large avec 2 bébés devant et 2 bébés derrière. 
4 bébés. 
Une seule femme. 
Il était 8h45, les 4 bébés étaient habillés, propres et visiblement nourris puisqu’ils étaient calmes voire souriants. 
La femme était également habillée, propre et visiblement nourrie. 
Un vrai tour de force avec 4 bébés. 
Quand je vois comment j’ai galéré moi parfois, alors que je n’en avais qu’un seul. Cette femme était sans doute une professionnelle de la profession des assistantes maternelles (profession d’ailleurs que je salue ici), je vois pas d’autres explications … 
Dans tous les cas, chapeau à elle et merci pour tout. 

Je la vis s’éloigner et je repris mon chemin vers le 783. 

En chemin, je fis un texto à Morvan pour lui annoncer ma reprise des entraînements et que vue ma longue absence en ce lieu, cela allait être assez corsé pour moi. 

Il me répondit que non, que ça allait le faire et que j’allais tout déchirer. 
Je lui fis remarquer alors que si quelque chose déchirait aujourd’hui ça allait probablement être l’un de mes muscles. 

Je fis également un texto à Julie, ma coach de danse et néanmoins copine et néanmoins future collègue, pour savoir si elle venait à l’entraînement. 
Elle était en tournée et ne pouvait donc pas venir. 
Elle me dit : « Bonne danse ». 
Je lui répondis que cela faisait 4 mois que je n’avais pas mis les pieds dans cette salle et que, si dans les prochaines heures, elle lisait un avis de décès me concernant dans la presse, cela n’aurait rien d’étonnant. 

Morvan me ré-écrivit alors pour m’annoncer qu’il allait ce matin travailler pour faire un nouvel arrangement de ma chanson « En douceur ». Une version violoncelle/voix pour nos concerts en duo acoustique (toutes les dates sur mon site www.lizcherhal.com). 
Il me dit alors que faire une nouvelle version allait surement remettre un peu de piment dans ce concert ! 
Il avait certainement raison.  
Je lui répondis que son nouvel arrangement en plus de ma crise cardiaque au 783 allaient vraiment pimenter notre journée ! 

Ainsi, je suis arrivée à l’entrainement. 

On a commencé par des exercices au sol. 
À cet instant précis, arriver et m’allonger par terre me convenait parfaitement.
On a étiré, cambré, fait le foetus, glissé, roulé, tourné et ceci dans tous les sens qui existaient. 

À la fin de l’exercice le parquet de la salle était beaucoup plus brillant qu’à notre arrivée. 
Je soupçonne d’ailleurs le 783 d’organiser des séances de danse au sol à chaque fois que le parquet a besoin d’être ciré. 
Note pour moi-même : glisser dans leur boîte à idées de nous proposer de temps de faire cette exercice entièrement nus, le corps couvert de cire d’abeille. Ça leur ferait faire de sacrées économies ! 
Et ça mêlerait l’utile à l’agréable. 
Ou l’inverse. 
L’agréable à l’utile. 

Mais revenons à notre sujet. 
Curieusement, pendant cet entraînement, j’arrivais à tout faire : 
Notamment l’exercice du plié-plié-plié-relevé-plié-plié-plié-relevé-plié-relevé-plié-relevé-plié-plié-plié. 
Et ça, j’aimais beaucoup. 
On a ensuite enchaîné avec relevé-jeté-grands plié-grands jetés. 

J’étais au top ! C’était super ! 

A ce moment là le prof nous a demandé d’ajouter les bras à cet exercice. 
Aïe. 
C’est toujours là que ça se corse pour moi.
Me concentrer exclusivement sur les jambes, c’est pas un problème. 
Me concentrer exclusivement sur les bras, ce n’est pas un problème non plus. 
Mais me concentrer sur les deux en même temps, enfin, me concentrer sur les quatre en même temps, vu que nous avons tous en général deux jambes et deux bras, c’est un peu plus compliqué …
Sur deux jambes et deux bras, soit quatre membres, y en a toujours un ou deux qui ne suivent pas le mouvement qu’on me demande de faire et qui vivent leur vie …. 
C’est toujours comme ça. 
Je le sais. 
Et ce matin là, alors que c’était ma reprise, faire les bras et les jambes, c’était au dessus de mes capacités. 

Je me suis alors dit que j’allais me concentrer sur les jambes, que je n’allais pas faire les bras et que si quelqu’un me disait quelque chose au niveau de mes bras, je prétexterai les avoir oubliés à la maison. 

Et tout ceci c’est très bien passé. 

À 11h30 on a commencé à faire des phrases chorégraphiques. 
Des petites chorées quoi . 
D’abord assez simple puis de plus en plus complexes. 
Et puis, ma bête noire est arrivée. 

Ma bête noire ce sont les phrases dans lesquelles on tourne et où on change d’orientation. 
Moi, j’aime quand on va tout droit, qu’on est face au mur et qu’on n’en bouge pas. Mais ça ne dure jamais très longtemps. 
Il y a toujours un moment où il faut tourner sur soi-même et changer de direction, c’est inévitable. 
Et malheureusement, les mouvements rotatifs autour de mon axe central me font immanquablement perdre tout mon sens de l’orientation dans l’espace et je me retrouve souvent, en plein milieu des chorégraphies, à errer mollement au milieu des danseurs qui savent très bien d’où ils viennent et où ils vont. 

A ce moment-là, j’ai donc déclaré forfait et j’ai préféré aller m’assoir dans un coin pour regarder les autres danser. 
C’était très joli. 
Il était 11h45, j’avais quand même tenu 1H45 sans m’arrêter, c’était un très bon score pour moi. 

Le cours fini, je me rendis chez Morvan qui m’accueillait à bras ouvert malgré mon odeur. Il avait ré-arrangé ma chanson « En douceur » et avait préparé à manger. Les deux me faisait très plaisir. Cet homme est décidément formidable. 

Nous avons ensuite répété pour nos futurs concerts en duo acoustique et, la répète finie, je lui ai coupé les cheveux. (preuve du résultat sur la photo ci-jointe). 

Allez, je vous laisse ici. J’espère vous croiser dans les différents endroits de France où je vais jouer prochainement car internet c’est bien, mais la vraie vie c’est quand même autre chose ! 

Liz Cherhal 

Ps : Toutes mes dates dans la rubrique événements ou sur mon site www.lizcherhal.com.
Venez me voir, je suis vraiment sympa dans la vraie vie. 

 

Mon retour triomphal aux entrainements de danse
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